
Leïla G. Voight
Biographie de l’auteure
Leïla G. Voight est la fille de Robert J. Godet, éditeur et écrivain français, et de Marguerite Batigne, mannequin américaine, égérie des Nouveaux Réalistes, puis compagne de Gérard Deschamps. Grand ami d’Yves Klein, son père, soutien actif du Dalaï-Lama, décède en mars 1960 dans un accident d’avion provoqué sur l’aéroport de Varanasi — aucune précision ne sera jamais donnée par les autorités locales sur les circonstances réelles de cet accident.
Leïla G. Voight est élevée par sa grand-mère maternelle, Claire Voight Batigne, amie de Picasso qui la fit venir à Vallauris où — jusqu’au milieu des années soixante — chaque été celle-ci invita des artistes de tous horizons.
Leïla G. Voight est donc « née dans une baignoire d’artistes » comme aimait à souligner Pierre Restany. Si elle a d’abord grandi entre la France et les États-Unis, elle passe ensuite plusieurs années à Venise, où sa mère meure en 1978. La même année à New York, elle retrouve Christo et Jeanne-Claude. Très vite, elle décide de suivre le couple sur leurs différents projets artistiques : de Surrounded Islands, Biscayne Bay, Greater Miami, Florida, 1980-83, à L’Arc de Triomphe, Wrapped, Paris, 1961-2021, réalisé à titre posthume. Parallèlement, elle commence sa vie professionnelle par avoir une galerie d’art contemporain à Paris, dans l’île Saint-Louis, puis elle travaille en collaboration avec différentes galeries New Yorkaises. De 1987 à 1992, aux côtés du peintre Yankel et de sa sœur Claire Maratier, Leïla G. Voight met sur pied et dirige, à Paris, la fondation Kikoïne, et ce jusqu’à sa remise au Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme. Dans ce cadre, elle publie nombre de catalogues, articles et documentaires filmés.
En 2003, Leïla G. Voight fonde l’association A3-art, dont l’objectif est d’organiser des activités artistiques pour rapprocher le public des artistes contemporains et mieux aborder leurs œuvres, de façon simple et gratuite. Dans ce but, de 2003 à 2008, elle organise des rencontres annuelles à Paris, place Saint-Sulpice, où une trentaine d’artistes reconnus auront à charge d’inviter chacun deux artistes amis ou émergents à exposer dans des stands de neuf mètres carrés pendant trois jours trois nuits. Les artistes cassent la baraque reste un modèle du genre. En 2005, elle organise la donation d’une œuvre d’ORLAN, au Kunstpalast Museum de Düsseldorf. Et, en 2006, avec Bernard Blistène, ancien directeur du Centre Georges Pompidou à Paris de 2014-2021, elle organise un marathon artistique, de Montmartre à Saint-Germain-des-Prés, à travers les galeries parisiennes en hommage à Raymond Hains.
En 2010, elle fonde le festival A-Part (acronyme d’Alpilles-Provence art) sur plusieurs communes du territoire des Alpilles. Ce festival d’art contemporain se déroule toujours chaque été, entre fin juillet et début août.
En 2012, elle organise l’exposition de Ma TseLin à l’Académie des Arts et du Design de l’Université Tsing Hua de Beijing et est jurée pour la foire d’art Cutlog Paris. En 2013, elle est invitée par le gouvernement de l’État du Yucatán au Mexique à faire partie du jury de la Sixième Biennale Nationale des Arts Visuels du Yucatán. En 2015, elle est commissaire invitée du Festival International des Lumières de Mexico (FILUX). Toujours en 2015, elle fonde à Mérida, capitale du Yucatán, le Centro Cultural la Cúpula, dédié aux expositions d’art contemporain et aux événements culturels tels que conférences, concerts, danse, théâtre, performances et résidences d’artistes internationaux. S’en suivent sept années passées entre le Mexique et la France, entre écriture et art contemporain.
En janvier 2022, elle réalise la première exposition rétrospective de Christo et Jeanne-Claude au Mexique. En fin de cette même année, elle organise une grande exposition intitulée HIBRIDACIONES au Gran Museo del Mundo Maya de Mérida, à laquelle elle invite ORLAN, Lorena Ancona et Demián Florès. Suite à cette rencontre réussie entre les trois artistes — soixante mille visiteurs en six mois — en 2023, elle publie un livre-mémoire trilingue intitulé : ORLAN Mérida. Et, l’année suivante, avec l’appui de l’Ambassade de France, elle réinvite l’artiste française pour trois expositions simultanées à Mexico City.
Enfin, en 2024, elle met la dernière main à son roman.